Alors que la liste des plans sociaux s'allonge et que le chômage continue de monter, l'affaire des stock-options et des bonus distribués dans des entreprises en difficulté ayant reçu l'aide de l'Etat scandalise nos panélistes. «Valeo, deux millions cinq ! EDF onze millions ! M. Morin, une filiale du Crédit agricole, la Société générale, GDF, et l'affaire Pérol…» Ils s'y perdent, mais ils n'ont pas de mots assez durs pour dénoncer des «arnaques», des actes «criminels». «C'est pathétique», dit l'un. «Il n'y a pas d'éthique», s'emporte une autre, jeune employée des Bouches-du-Rhône prénommée Angélique. «Où sont les valeurs morales dont on nous rebat les oreilles ? Les pauvres employés au Smic arrivent à peine à tenir, avec des enfants, des crédits sur le dos, et eux touchent le pactole ! ? C'est une honte, pire que Madoff !»
A droite comme à gauche, nos panélistes se disent perplexes. «Sarkozy a de grands discours sur l'éthique. Pour le sauvetage des banques, l'hôpital, le travail le dimanche, il légifère à tour de bras, mais, pour les rémunérations, pas de loi», constate cette femme. «Il n'a aucun intérêt à le faire, lui rétorque un quadragénaire au chômage, il est l'ami des grands patrons, c'est pas son intérêt de changer les choses en profondeur, il peaufine son discours parce qu'il sent la colère du peuple, mais c'est Paroles, paroles, il doit écouter Dalida tous les jours…» Le refus de légiférer pour mettre f