«Le choix des militants est toujours le bon choix.» Le nouveau patron de l'UMP, Xavier Bertrand, s'est emparé avec zèle de cette maxime sarkozyste. En organisant des primaires pour désigner ses candidats, le parti majoritaire assume «la rupture» avec les anciennes pratiques. «Désormais, les adhérents ont leur mot à dire, il n'y aura pas de retour en arrière»,martèle Bertrand à l'attention des contestataires, qui se font rares.
Encouragements. Depuis l'élection des têtes de listes aux prochaines régionales, le 22 mars dernier, les primaires sont, dans leur principe, de moins en moins contestées à droite. Lors de la réunion des députés UMP, le 24 mars, Xavier Bertrand a reçu comme autant d'encouragements les applaudissements qui ont salué sa présentation des résultats : près de 100 000 adhérents se sont mobilisés, dont un tiers en Ile-de-France pour départager Roger Karoutchi et Valérie Pécresse.
Bertrand soutient que les candidats victorieux sont portés par «une dynamique qui favorise le rassemblement». Les animateurs de la campagne de Karoutchi ne partagent pas tous cet enthousiasme. En plébiscitant Pécresse, les adhérents se seraient, selon eux, laissés aveugler par les sondages de notoriété. A Paris, le scepticisme des cadres du parti est renforcé par le souvenir de Françoise de Panafieu, battue en 2008 par Bertrand Delanoë après avoir remporté la primaire interne. Panafieu, elle, n'a toujours pas digéré les conditions dans lesquelles Phili