Vie privée, vie publique, un titre sur mesure pour Rachida Dati. «Je n'ai jamais exposé ma vie privée», affirmait la garde des Sceaux le 8 mars au Journal du dimanche. Quelques jours plus tard, elle est à la une de l'hebdomadaire VSD, photographiée lors d'une réunion de famille en Bourgogne. Et, hier soir, elle revenait en prime-time sur France 3, invitée vedette de l'émission de Mireille Dumas, dont l'ambition déclarée est d'explorer «l'intimité» des personnages publics.

Discrétion. C'était l'apothéose d'une intense campagne imaginée par Anne Méaux, l'omniprésente conseillère en communication de la droite française. Ebranlée par la publication en février du best-seller Belle-Amie, portrait à charge nourri de témoignages recueillis notamment dans l'entourage du chef de l'Etat, Dati a lancé en mars la contre-offensive. Lâchée par Nicolas Sarkozy, elle ne craint plus de déplaire à l'Elysée, qui lui recommandait plus de discrétion et de sobriété. Elle quittera le gouvernement début juin au plus tard, après son élection au Parlement européen. Mais il n'est pas exclu que Nicolas Sarkozy choisisse de la remplacer dès le 6 mai, date probable du départ du ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, son colistier UMP en Ile-de-France.

Pour ses derniers jours place Vendôme, Rachida Dati a donc choisi de se faire entendre. Première étape de sa contre-offensive, l'entretien au Journal du dimanche devait corrige