C'est Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France, qui l'affirme: il croit «en la bonne foi de l'Etat». Mais il reconnaît dans la foulée que ses amis lui disent : «Jean-Paul, faut quand même pas être le ravi de la crèche.» Et espérer que, tôt ou tard, l'Etat alignera sa part de financement dans le plan de mobilisation pour les transports en Ile-de-France.
Cette vaste réparation d'un réseau que «les gouvernements ont déserté depuis trente ans», représente 18 à 19 milliards d'euros de dépenses jusqu'en 2020. Le plan est prêt depuis novembre, mais le gouvernement n'a rien indiqué depuis sur la participation de l'Etat. «J'ai compris que l'on attendait deux événements : le plan de Christian Blanc [secrétaire d'Etat au Développement de la région capitale, ndlr] et les élections régionales de 2010. Il y a des gens qui n'ont pas envie que l'actuel président de la région emporte un succès», a persiflé hier Jean-Paul Huchon lors d'une conférence de presse.
Aussi, face à ce «silence radio», a-t-il posé : «Nous avons décidé, avec les présidents de conseils généraux, de nous lancer sans l'Etat.» La réalisation de ces travaux (lire ci-dessous) prendrait quinze ans au lieu de dix.
Et pour faire bon poids, le chef de l'exécutif régional va «demander rendez-vous au président de la République, avec tous les présidents des conseils généraux pour lui pr