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Libération

Le PS à l’école démocrate

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Des émissaires socialistes ont rencontré les stratèges de campagne d’Obama.
publié le 31 mars 2009 à 6h51

Pour l'emporter contre les républicains, le parti démocrate a volontairement allongé la durée des élections primaires, «car c'est pendant les primaires que se structure la future campagne présidentielle». Ce message, les stratèges de Barack Obama l'ont délivré il y a quelques semaines aux envoyés spéciaux du PS venus, avec 60 délégués de «partis progressistes» originaires de 19 pays (1), se mettre à l'école Obama. Arnaud Montebourg en a tiré la leçon que «le citoyen n'est pas seulement un être passif devant sa télévision, mais est capable de s'investir, de venir choisir le candidat et de le porter à la victoire, même si ce n'est pas celui qu'il a lui-même choisi, car ce candidat est l'outil de la victoire». «Au début de sa campagne, rappelle Matt Browne, du Center for American Progress (CAP), principal think tank de la campagne de Barack Obama, Obama était perçu comme un candidat un peu fou, à la stratégie risquée, et allant à l'échec… Il est devenu, dix-huit mois plus tard, l'inévitable président des Etats-Unis.»

«Humilité». Mais la petite troupe française n'est pas revenue à Paris avec comme seul bagage un argumentaire proprimaires. Car ils ont pu écouter David Plouffe, stratège de la campagne de Barack Obama, Joel Benenson, le directeur de l'équipe de sondages, ainsi que les directeurs de la campagne internet et des opérations de terrain, dévoiler leurs secrets de fabrication. «On va essayer d'en tirer les clés pour les présidentielles