Le débat sur les primaires est de plus en plus d'actualité à gauche. Libération a interrogé plusieurs élus de l'opposition. Verbatim.
Arnaud MontebourgDéputé (PS) de Saône-et-Loire
«Il faut décoloniser le parti du problème obsédant de la présidentielle, et mettre ce dernier dans la main du peuple de gauche pour permettre au PS de penser à autre chose.
«Certes, les primaires ne sont pas une panacée, mais elles permettraient tout de même de régler 70 % de nos problèmes actuels. On a mis dix ans à trouver un successeur à François Mitterrand. Va-t-on encore mettre dix ans à en trouver un à Lionel Jospin ? Il serait temps qu’on règle la question ! Or le parti, divisé entre courants et écuries, motions et barons, n’est pas en état de gagner la moindre présidentielle. Il faut donc inventer un système original de primaires à la française, qui permettrait de surmonter les divisions de l’appareil, d’organiser les choses sur le long terme et d’impliquer personnellement les militants.
«J’ai le sentiment qu’au PS, les dominos tombent les uns après les autres. Il n’y a pas, à ce stade, d’opposition exprimée aux primaires ouvertes, malgré des doutes sur la méthode ou des problèmes d’articulation.»
François HollandeDéputé (PS ) de Corrèze
«L’idée qu’il ne faut pas procéder comme lors du dernier congrès me paraît légitime. Et votre sondage confirme une aspiration forte en ce sens. Encore faut-il trouver les modalités, qui ne peuvent être l’ouverture du vote à tous. Dans cette hypothèse, l’é