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Remise en cause du bouclier fiscal: au tour de Juppé

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L’ex-Premier ministre estime que la proposition Méhaignerie sur une contribution exceptionnelle des revenus supérieurs à 300.000 euros par an «mérite examen». Il juge aussi qu'il faut «sans doute aller plus loin» que le décret sur la rémunération des patrons.
Alain Juppé, en mai 2007. (REUTERS)
par Libération.fr
publié le 31 mars 2009 à 12h32
(mis à jour le 31 mars 2009 à 12h32)

La droite n'en finit pas de se diviser sur le bouclier fiscal. Les UMP Pierre Méhaignerie et Gilles Carrez n'avaient déjà pas caché leurs critiques à l'égard de cette mesure qui plafonne l'impôt à 50% des revenus. Ce matin, c'était au tour de l'ex-Premier ministre Alain Juppé de faire part de ses doutes, sur France Inter.

S'il a d'abord souligné que «le principe» «ne (le) choque pas», il a aussitôt reconnu que «la question (de le remettre en cause) se pose», «lorsqu'on parle de rémunérations de plusieurs dizaine de millions de dollars par an.»

Quant à la proposition du président UMP de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Pierre Méhaignerie, qui propose «en période de crise (…) une contribution exceptionnelle portant sur les revenus supérieurs à 300.000 euros par an», Alain Juppé la voit d'un bon œil: «Je ne sais pas si 300.000 est le bon chiffre, mais il faut y réfléchir et je crois que la proposition de Pierre Méhaignerie mérite examen». Le maire de Bordeaux ajoute que «face à des situations qui s