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Libération

Le «vallsisme», source d’ires socialistes

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PS. Réforme constitutionnelle, libertés publiques… Manuel Valls ne cesse de se démarquer.
publié le 4 avril 2009 à 6h51

Au PS, c'est l'homme qui fait débat. Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, Manuel Valls n'en finit plus de se distinguer de ses camarades. Evoquant la possibilité de «faire un bout de chemin avec la majorité». Préconisant de voter pour la réforme constitutionnelle ou le plan de sauvetage des banques. Et, last but not least, recevant lundi Eric Besson, Ganelon en titre de la rue de Solférino. Une tactique de la distinction qui, pour ses camarades, tourne à la transgression.

«Appareil». Razzye Hammadi, proche de Benoît Hamon : «Sa stratégie, c'est une triangulation totale qui met le PS en difficulté. Le tout en flattant des orientations qui ne sont pas celles de son camp, et parfois en relayant les attaques de la droite.» L'intéressé retourne le compliment : «Cet argument d'appareil n'a pas de sens. Quand le parti fait fausse route, l'exigence de vérité m'oblige à dire ce que je pense.»

Dernier épisode en date : la critique de l'angle d'attaque des libertés publiques choisi par la direction. Sur son blog, le député-maire d'Evry pointait «l'anti-sarkozysme obsessionnel» de ses camarades. A vingt-quatre heures du flop du Printemps des libertés, au Zénith, l'affaire en a ulcéré plus d'un. Et s'est soldée, lors du bureau national suivant, par une charge en règle contre Manuel Valls. L'explication de texte n'a en rien entamé la position de l'intéressé : «Je peux être très sévère sur la politique et les comportements de Nicolas Sarkozy. Mai