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Libération

A Dakar, Royal demande «pardon» pour Sarkozy

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PS . L’ex-candidate a dénoncé les propos de2007 du Président.
publié le 7 avril 2009 à 6h51

Un retour en trois dimensions. Au pays de ses jeunes années, à l'envoyeur et, du coup, au face-à-face de la présidentielle. Un peu moins de deux ans après le discours sur l'Afrique de Nicolas Sarkozy, prononcé en juillet 2007 à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ségolène Royal a donné, hier depuis la même tribune, la réplique au Président, en une sorte de distorsion de l'espace-temps politique. Première distinction d'importance affirmée avec ce dernier, c'est en régionale de l'étape, «fille de l'Afrique», et «sœur des hommes et des femmes d'ici», que s'est d'emblée posée l'ex-candidate. «C'est sur votre terre que je suis née», a-t-elle rappelé, avant d'assurer n'avoir jamais coupé le cordon : «L'Afrique, je ne l'ai jamais lâchée.»

«Humiliantes». En visite au Sénégal depuis samedi, dans le cadre des opérations de coopération de sa région, Poitou-Charentes, Ségolène Royal, fidèle à sa marotte politique selon laquelle «en agissant localement, on transforme globalement», a parlé «formation des éleveurs caprins», «énergie solaire», et «électrification des chèvreries» à ses «chers amis» dakarois. Mais c'est plus en première opposante à Nicolas Sarkozy, dont les propos avaient à l'époque considérablement ému en Afrique et au-delà, qu'elle entendait se poser. Notamment au chapitre de la singulière historiographie alors développée, dans ce discours écrit par Henri Guaino, par le chef de l'Etat. Lequel avait est