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A l’UMP, pas de pardon pour Royal

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S’excusant pour le «discours de Dakar», prononcé par Sarkozy en 2007, la présidente de Poitou-Charente provoque l’ire du camp présidentiel.
publié le 8 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 8 avril 2009 à 6h51)

Un «pardon» sans rémission à droite. Mais qui, au Parti socialiste, vaudrait presque absolution. Le contre-discours de Dakar, où Ségolène Royal revisitait lundi le propos de Nicolas Sarkozy sur «l'homme africain» et implorait «pardon pour ces paroles humiliantes et qui n'auraient jamais dû être prononcées et qui n'engagent ni la France, ni les Français» n'a, sans surprise, pas incité le camp présidentiel aux indulgences. La garde rapprochée du Président, furibarde de voir sa stature de chef d'Etat ainsi égratignée par son ancienne compétitrice, a donc dégainé sans tarder. Ironisant à son tour, selon une recette largement éprouvée pendant la campagne présidentielle, sur les déficits internationaux de l'ex-candidate.

«De Chine à Dakar, en passant par Washington, madame Royal ridiculise notre pays par son attitude et ses sorties iconoclastes», a tiré Frédéric Lefebvre, première gâchette élyséenne et porte-parole de l'UMP, moquant des «attaques infantiles». «Ecœurant, il n'y a pas d'autre mot», a bombardé depuis l'Assemblée nationale Jean-François Copé, patron des députés UMP : «Que madame Royal, responsable ô combien importante de l'opposition, soit allée humilier notre pays comme elle l'a fait à l'étranger, c'est juste indigne et scandaleux.» L'indignation a même gagné Matignon, où François Fillon, face aux parlementaires de la majorité, a invité Ségolène Royal «à un peu plus de retenue et un peu plus de dignité