Un coffre caché dans le mur de son bureau, avec 13 000 euros en liquide à l’intérieur. Révélée hier après-midi par la procureure de Béthune, Brigitte Lamy, c’est la dernière histoire croustillante sur le compte de Gérard Dalongeville, le maire socialiste de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), mis en examen pour détournement de fonds publics et placé hier soir en détention provisoire, comme l’avait requis le parquet. Une occasion de plus, pour Marine Le Pen, de boire du petit-lait. La conseillère municipale de Hénin-Beaumont a fait presque 30 % aux élections et rêve de prendre cette petite ville ouvrière de 27 000 habitants, aux côtés de Steeve Briois, un frontiste du cru champion du porte à porte.
Bises.Dans la ville qui a connu la ruine de Samsonite, de Metaleurop à deux pas, et d'autres, le Front national attend en embuscade. Alors, quand il a en plus sous la main un maire PS suspect, il fait son beurre. Il y a d'abord eu la gestion calamiteuse du précédent maire socialiste, Pierre Darchicourt. Son directeur de cabinet de l'époque est l'actuel maire, qui l'a lâché pour se présenter contre lui. Déjà à l'époque, dès qu'une voiture brûle, dès qu'un tas d'immondices n'est pas déblayé, Steeve Briois dégaine un tract, serre des paluches, claque des bises. Marine Le Pen débarque comme candidate aux législatives en 2002, puis en 2007. Elle arrive à un total de 45 % au deuxième tour, sur Hénin-Beaumont ville, et se présente comme seconde de liste de Briois. Entre-temps, la Chambr