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Interview

"Il faut un plan Marshall pour l'accueil collectif"

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Christiophe Najdovski, adjoint petite enfance à la mairie de Paris
publié le 10 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 avril 2009 à 6h51)

A Paris, la moitié des enfants de 0 à 3 ans sont accueillis en crèches (contre 1 sur 10 en France). 5 800 places ont été créées lors de la précédente mandature et 4 500 nouvelles devraient l’être d’ici 2014. Christophe Najdovski, adjoint Vert à la petite enfance de Bertrand Delanoë, commente les besoins et les annonces.

Que pensez-vous du «droit opposable à la garde d’enfants» ?

L’idée de permettre à tous de bénéficier de ce que j’appelle un service d’accueil de la petite enfance est une bonne intention. A Paris, la majorité de gauche y est favorable. Mais, quand le gouvernement parle de «droit opposable» (et de la possibilité d’aller en justice si on n’est pas satisfait), il faut s’en donner les moyens. Or, il ne le fait pas. Cette annonce a fait pschitt et le gouvernement a abandonné cet objectif.

Qu’est-ce qu’un service d’accueil de la petite enfance ?

C’est l’organisation par les autorités publiques d’un système d’accueil pour les enfants de 0 à 3 ans. Ce service permet aux parents de concilier leur vie professionnelle et familiale, et aussi - et surtout - aux femmes, qui sont les premières à devoir s’arrêter quand elles n’ont pas de solution pour faire garder le bébé, de continuer à travailler. C’est donc un élément central de la politique d’égalité homme-femme.

Le gouvernement insiste sur la «diversification» des modes de garde…

Sous couvert de diversification, en réalité on veut un plan de création de places à moindre coût. Dans les projets gouvernementaux, on ne décèle pas de volonté de stimuler l’accueil collectif. Cela revient à faire du chiffre pour satisfaire une opinion sans répondre véritablement aux besoins.

L’accueil, cela veut dire des professi