Douze jours après avoir reçu les dirigeants syndicaux à l’Elysée pour leur parler du G20, Nicolas Sarkozy remet le couvert. Vendredi matin, le président de la République a réuni les numéros un des cinq confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC, et CFE-CGC) et des trois organisations patronales (Medef, CGPME et UPA), pour installer le Fiso (Fonds d’investissement social), qui doit permettre de financer des mesures d’accompagnement social justifiées par la crise.
Alors qu'ils appellent à mobiliser le 1er mai pour une journée d'action unitaire, les dirigeants syndicaux n'ont pas voulu applaudir ouvertement. «Sur le financement, nous jugeons toujours les 1,5 milliard d'euros insuffisants», a répété le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. «L'enveloppe globale de 1,5 milliard est très largement insuffisante», a renchéri son collègue de la CGT, Bernard Thibault.
Ajouts. Malgré ces réserves attendues, syndicats et patronat n'ont pas l'intention de bouder cette manne promise par le chef de l'Etat lors du sommet social du 18 février. A commencer par la CFDT, qui est à l'origine de la création du Fiso. «Au 1,5 milliard apporté par l'Etat, s'ajoutent 200 à 300 millions au titre de la formation professionnelle et autant pour l'Unedic, rappelle Marcel Grignard (CFDT). Au total on arrive à 2 milliards.»«Et surtout, le président de la République nous a expliqué que, s'il y avait des projets ambitieux, il n'était pas ex