Secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, se penche, pour Libération, sur les raisons de sa popularité et explique ses ambitions.
Vous voilà «préférée des Français». Pour quelles raisons, selon vous ?
La question des droits de l’homme est importante pour les Français. Leur soutien est inestimable. Mais je crois aujourd’hui qu’il est plus important de se préoccuper des souffrances provoquées par la crise et de se demander comment un retour aux valeurs de justice peut nous aider à l’affronter.
N’êtes-vous pas populaire, surtout, parce que vous avez dit non à Nicolas Sarkozy qui vous demandait d’être candidate aux élections européennes ?
Ce n’est pas ce que les gens que je rencontre me disent. C’est un ou deux points supplémentaires qui m’ont placée en tête, comme vous dites, et les analystes les mettent plutôt au compte des électeurs de droite. Mais je le répète, le combat pour les droits de l’homme et les solutions collectives à la crise m’intéressent plus que le commentaire des sondages.
Vous semblez avoir une idée assez précise de ce que doit être votre trajectoire politique. Pourquoi ne passe-t-elle pas par Strasbourg ?
Ce pays qui m’a accueilli, je veux le servir en étant le plus proche possible des gens. Après les élections municipales à Colombes, je voulais m’engager pour les régionales. C’est une grande joie d’être porte-parole de Valérie Pécresse en Ile-de-France. Ce duo de jeunes femmes à l’assaut de la forteresse Huchon, c’est formidable, non ?
Voulez-vous devenir élue régionale ?
Oui, si possible. J’aimerais bien être sur la liste UMP en position éligible, dans les Hauts-de-Seine. Conseillère régionale, ça me va, c’est un bon début.
Et la suite ? Députée, sénatrice ?
C’est un honneur d’être parlementaire. Je crois que dans la vie politique française, c’est un passage obligé. Où ? Quand ? Nous verrons bien. Je ne sais pas encore et cela ne dépend pas que de moi. Et, pui