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Libération

Toyota : l’extrême gauche en renfort

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Grève. Arlette Laguiller et Olivier Besancenot sont allés soutenir les ouvriers d’Onnaing, hier.
publié le 17 avril 2009 à 6h51

Edith regarde la foule de quelques centaines de grévistes devant l'usine : «Même moi, grande gueule très mal vue, j'aurais jamais cru, il y a quinze jours, que ça aurait été possible.» Sourire d'Arlette Laguiller à ses côtés. A sept semaines des élections européennes, la porte-parole de Lutte ouvrière est venue hier, en compagnie de son homologue du Nouveau Parti anticapitaliste, Olivier Besancenot, soutenir le mouvement à Onnaing, près de Valenciennes (Nord). Devant le site, un feu de palettes et de pneus. Sur la pelouse, un barbecue géant.

La grève, minoritaire parmi les ouvriers, dure depuis deux semaines, pour le paiement intégral des jours de chômage partiel. Sur une tribune improvisée, Arlette Laguiller, son parapluie plié à la main, à côté d’Olivier Besancenot dans sa polaire bleue de la Poste.

«Sectarisme».Toyota, c'est l'usine des Japonais, arrivée en 2000 pour faire baisser le chômage à Valenciennes, parrainée par Jean-Louis Borloo, alors maire de la ville, inaugurée par Lionel Jospin, à l'époque Premier ministre. L'usine modèle, la grande famille. Depuis, l'ambiance s'est lézardée. Les ouvriers parlent de pressions, de harcèlement. Le délégué CGT, Eric Pecqueur, est candidat LO aux européennes. C'est dans deux mois, personne n'en parle, tout le monde a le nez sur la grève, l'œil sur le portefeuille qui fond, à cran. Alors, Olivier Besancenot et Arlette Laguiller, c'est juste que «ça nous rebooste», explique Fabrice.

Ici, le chômage partiel signif