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Libération

Black blocs, théorie de la lutte de casse

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Sur IndymediaGrenoble, site d’informations alternatives géré par un collectif de bénévoles et basé sur le principe de la publication ouverte (1), un texte signé de «quelques casseurs d’un groupe affinitaire actif parmi les black blocs du 4 avril à Strasbourg», donne un point de vue de l’intérieur de la manifestation anti-Otan. Extraits.
publié le 18 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 avril 2009 à 6h51)

«Ce qui s’est passé à Strasbourg était relativement prévisible et inévitable. Pourtant, comme après chaque contre-sommet […], de gauche à droite, on accuse les uns et les autres d’avoir laissé faire les émeutiers, ou, encore plus fort, d’avoir machiavéliquement organisé tout ça […]. Avec, dans le fond, une idée commune de l’UMP au PS, d’Attac au Front national : il est impossible que des gens soient révoltés au point de se lancer d’eux-mêmes dans des pratiques émeutières. Il faut forcément qu’ils soient manipulés.

«Nous le répétons : nous n’avons besoin de personne pour nous révolter et pour lutter. Ce 4 avril, à Strasbourg, si nous avons cassé des vitrines ou mis le feu à des bâtiments au service de l’Etat et du capitalisme (douane, banques, station essence, office de tourisme, hôtel Ibis, etc), si nous avons saccagé des caméras de vidéosurveillance et des panneaux publicitaires, si nous nous sommes attaqués à la police, ce n’est pas parce qu’une organisation occulte nous y a poussés : nous l’avons choisi délibérément.

«Si nous n’avons pu agir ailleurs que dans les quartiers pauvres du port autonome de Strasbourg, c’est que nous n’avons eu ni la force ni la finesse de parvenir jusqu’au centre-ville. Police et armée ont protégé la "zone rouge" (centre-ville et quartiers bourgeois). Mais personne n’est dupe : nous aurions été bien plus redoutables dans ces quartiers riches… Personne n’est dupe non plus du fait que seuls des bâtiments institutionnels ou commerciaux ont été attaq