Ségolène Royal a annoncé ce samedi avoir, par lettre, présenté des «excuses» à Jose Luis Zapatero, président du gouvernement espagnol, pour ce qu'elle qualifie de «propos injurieux» le concernant, imputés à Nicolas Sarkozy et démentis par l'Elysée.
Libération avait rapporté les propos tenus par Nicolas Sarkozy lors d'un déjeuner mercredi avec des parlementaires. Ce dernier avait déclaré que Zapatero «n'était peut-être pas intelligent» mais avait «gagné deux fois les élections».
Dans sa missive, l'ancienne candidate PS à la présidentielle, «a assuré que ces propos n'engageaient ni la France, ni les Français».
Elle a également assuré Jose Luis Zapatero, un socialiste qui était venu lui apporter son soutien pendant sa campagne élyséenne en avril 2007 à Toulouse, «de toute sa considération, en partie pour les réformes courageuses conduites en Espagne et surtout pour son attachement à réaliser ses promesses de campagne électorale, avec un comportement éthique qui devrait servir de modèle».
Ségolène Royal estime «qu'exercer le mandat de Président de la République impose un devoir de maîtrise de son langage et de son comportement afin de ne pas porter aux intérêts de la France».
A Dakar le 6 avril, Royal avait déjà demandé «pardon» pour le discours controversé prononcé en 2007 au Sénégal par Sarkozy, assurant que «ces paroles humiliantes et qui n'auraient jamais dû être prononcées» n'engageaient