L'étoile de Nicolas Sarkozy a singulièrement pali vendredi dans la presse européenne et américaine. «Stupide, immature, hors de propos : le jugement de Sarkozy sur ses homologues», titre, par exemple, en une le quotidien britannique The Guardian, à propos de ses commentaires, révélés jeudi par Libération, sur le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, «peut-être pas très intelligent», la chancelière allemande, Angela Merkel, «ralliée à [sa] position», le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, «réélu trois fois» ou le président américain, Barack Obama, «esprit subtil […] qui n'a jamais géré un ministère de sa vie».
Aux Etats-Unis, où les chaînes d'information en continu ont largement relayé les frasques du président français lors du déjeuner de mercredi à l'Elysée avec des parlementaires, le New York Times consacre lui aussi un article à l'affaire titré «Un repas avec Sarkozy : brochettes de dirigeants au menu». «Le président Nicolas Sarkozy est connu pour son amour de l'action, écrit le quotidien. Mais il aime également se vanter et se moquer de ses collègues dirigeants du monde.» Et toute la presse ibérique se déchaîne, même le quotidien de droite ABC fulmine contre «le complexe de supériorité» du président français.
Harcelé de coups de fil de journalistes et de correspondants étrangers, l'Elysée a bien entendu démenti les propos «totalement faux» d