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grand angle

Désirs d'elle

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Objet politique non identifié, l'association de Ségolène Royal s'accroche à sa raison sociale: la destinée présidentielle de l'ex-candidate. Et agit en club de supporteurs, prêts à croire aux lendemains qui chantent.
Ségolène Royal. (Stephane Mahe / Reuters)
publié le 22 avril 2009 à 6h52
(mis à jour le 22 avril 2009 à 6h52)

Leur cause, c'est elle. «J'ai pris ma carte pour Ségolène Royal. Elle est l'incarnation d'une alternative politique crédible», dit Vincent, 33 ans, entré en politique avec les primaires au sein du PS en 2006. Comme Françoise, 53 ans : «Je voulais qu'elle soit candidate. C'était la première à me donner un espoir depuis vingt ans.» Quant à Rolland, 52 ans, il lui voit «une aura». «Ça ne s'explique pas. Regardez Lénine : chauve, petit barbichu, mais il a soulevé les foules…» Bienvenue dans les rangs des fidèles de Désirs d'avenir (DA), les gardiens du temple ségoléniste.

«C'est vrai que Ségolène occupe une place assez importante dans mon quotidien, dit Vincent Biloa responsable de DA en Haute-Savoie. Je lis tout ce qu'elle dit, j'ai tous ses ouvrages. Je lui voue une véritable passion. Elle a éveillé en moi quelque chose qui n'existait pas. Il s'agit d'éléments physiques ou métaphysiques qu'on ne peut pas expliquer.» «Il se passe quelque chose quand elle est là, décrit Françoise Jestin, militante en région parisienne. On est heureux d'être là, avec elle, on a l'impression d'être ensemble, on a envie de chanter. Ça me donne presque envie de croire à nouveau aux lendemains qui chantent.» Rolland Rodari, responsable du mouvement dans l'Essonne, en convient : «C'est quelquefois un peu bizarre, pas très politique.» Il précise : «Je ne fais pas partie des ségolâtres qui ont l'icône de la madone au-dessus de leur lit.»<