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Nicolas Sarkozy pas pressé d’aller aux Antilles

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Outre-mer . Le voyage, prévu fin avril, est repoussé avant l’été, si les Etats généraux ne tournent pas court.
publié le 22 avril 2009 à 6h51

Nicolas Sarkozy a décidément bien du mal avec l'outre-mer. Son voyage aux Antilles annoncé pour fin avril, puis début mai, est désormais reporté à «avant l'été», selon l'Elysée. Si tout va bien. Et surtout si les fameux Etats généraux de l'outre-mer, voulus par le chef de l'Etat, ne tournent pas court. Cette vaste consultation à thèmes (pouvoir d'achat, évolution institutionnelle, dialogue social, culture et mémoire, etc.), censée permettre une mise à plat de tous les problèmes touchant ces territoires hors de la métropole pour refonder leur lien avec celle-ci, a mal débuté.

Calendrier. En Guadeloupe, le LKP à l'origine de 44 jours de grève générale sur l'archipel a décidé de ne pas y participer. Il estime que «tout a déjà été décidé par avance par l'Etat». Même chose en Martinique et à La Réunion où les collectifs anti-vie chère («5 février» et Cospar) appellent au boycott. Résultat, le premier atelier local des Etats généraux organisé mardi en Guadeloupe a tourné au bide, avec une participation très faible. Le gouvernement s'en est aussitôt inquiété et a du coup décidé de revoir son calendrier en se donnant du temps. «Il faut que l'on sorte de cette période d'entre-deux où il y a peut-être un manque de lisibilité actuellement de ce que sont ces Etats généraux. Le démarrage est un démarrage d'un moteur diesel», a convenu le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Yves Jégo, en se disant cependant «optimiste» sur la suite. La synthèse de ces Etats