Les engagements, c’est le Président. Les licenciements et les conflits sociaux, c’est l’affaire du gouvernement. Et, compte tenu de la discrétion de Brice Hortefeux, François Fillon en personne et le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Luc Chatel (aussi porte-parole du gouvernement), ont dû monter au créneau.
«Je vais sauver le site», avait promis Nicolas Sarkozy le 1er avril à propos de Caterpillar à Grenoble, alors que quatre cadres étaient retenus par les salariés. «L'engagement du président de la République sera tenu, puisque la direction a signé un accord», assurait lundi Luc Chatel, mais à condition «que cet accord soit ratifié à bulletins secrets par l'ensemble des salariés». Une hypothèse de sortie de conflit qui fait son chemin.
Quelle ligne adopter, face à la multiplication des plans sociaux et des conflits qui en résultent ? Le gouvernement hésite. Le premier réflexe est de condamner les débordements. Hier, sur France Inter, Fillon a ainsi promis «des poursuites judiciaires» à l'encontre de ceux qui se livrent à des violences et des dégradations, comme ce fut le cas mardi à Compiègne dans le conflit Continental.
Mais il ne veut pas donner l'impression de se ranger dans le camp des patrons contre des salariés menacés dans leur emploi. Aussi a-t-il simultanément dénoncé les abus de certains dirigeants, dont les comportements «choquants» en matière de rémunérations peuvent «attiser la violence» et «conduire à des comportemen