C'est le temps de l'union au Parti socialiste. Le 1er mai, Martine Aubry manifestera à Paris avec Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Et la première secrétaire lance aujourd'hui à Toulouse la campagne du PS «pour une Europe sociale», avec un grand meeting en compagnie des principaux leaders des partis socialistes et sociaux-démocrates des pays de l'Union européenne. Une jolie photo de famille en perspective avec la maire de Lille entourée du Danois Poul Nyrup Rasmussen, président du PSE (Parti socialiste européen), du Grec Georges Papandréou… mais aussi des huit têtes de listes françaises dont le delanoïste Harlem Désir, le royaliste Vincent Peillon, le fabiusien Henri Weber…
De quoi remplir aisément les 600 places de la Halle aux grains de Toulouse et faire oublier les travées clairsemées du «Zénith des Libertés», début mars à Paris. «Pas d'inquiétude, Kader Arif [la tête de liste dans le Sud-Ouest, ndlr] sait remplir une salle», explique un dirigeant. Prévu initialement à Lille, le meeting a été délocalisé fissa quand la direction s'est rendu compte que le Nord était toujours en vacances scolaires ce vendredi.
A Toulouse, les socialistes européens comptent afficher leur unité sur le fond : pour la première fois, ils ont adopté un programme commun - le Manifesto - pour «réorienter à gauche la construction européenne en changeant la majorité au Parlement», explique Jean-Christophe Cambadélis, directeur de la campagne socialiste. Pour son p