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Libération

«Prendre son patron en otage peut conduire à la révolution !»

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L’actuscope. Le samedi, l’actualité vue par un panel de Médiascopie.
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publié le 25 avril 2009 à 6h51
(mis à jour le 25 avril 2009 à 6h51)

«L'épargne baisse, les actions chutent, les entreprises continuent de licencier…» Cette semaine, nos panélistes décrivent une France maniaco-dépressive, gangrenée, écartelée entre deux maux : «Le désespoir qui vient des ouvriers» et l'impuissance d'«élites dirigeantes», proches de reconnaître leur impuissance. Bref, la France tangue. «Loin de la convalescence, elle prend des petits cachets pour ne pas tomber. Elle s'accroche…»

Les indicateurs économiques sont flous. Cela accentue la déprime. «Des informations contradictoires arrivent, expliquent les panélistes. Il y a une reprise dans certains secteurs, et le lendemain c'est la faillite. Le gouvernement britannique est optimiste, mais le FMI prévient que ça sera long. On donne de l'argent aux banques, des directeurs partent avec des primes, un banquier se suicide aux Etats-Unis.» Et de conclure : «En ce moment, c'est comme un jeu entre les bonnes et les mauvaises nouvelles. On ne voit pas quelle nouvelle direction la crise va prendre.»

Mais ce n'est pas tout. C'est le flou dans les valeurs aussi. Certaines entreprises profitent de la situation pour «déménager vers des pays où la main-d'œuvre est moins chère et faire davantage de profits, tonne un panéliste. C'est inadmissible que des personnes perdent leur travail alors qu'elles y ont mis toute leur vie». Résultat : les «prises d'otages» de dirigeants se multiplient et se banalisent.