Rachida Dati tente de rattraper le coup. Lors d’une réunion publique organisée, samedi, à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), les militants ne s’attendaient pas à voir débarquer la numéro 2 de la liste UMP en Ile-de-France pour les européennes. A en croire l’agenda de campagne, seul la tête de liste, Michel Barnier, était attendu pour ce débat sur l’Europe. Craignant sans doute d’amplifier la polémique suscitée par sa désastreuse sortie, mercredi à l’Assemblée nationale devant les jeunes du parti majoritaire, la garde des Sceaux est arrivée au dernier moment, créant la surprise.

Cette fois-ci, le ton est solennel. Rachida Dati entend «faire de la pédagogie» et «expliquer que l'Europe est au cœur du quotidien», insistant au passage sur le «risque de cette élection, l'abstention». Vient ensuite le temps des questions des militants. La ministre s'applique à répondre avec le plus grand sérieux. Bien loin de l'attitude désinvolte, des éclats de rire et des incohérences de la dernière fois.

Pendant le meeting, Michel Barnier s'est chargé de prendre la défense de sa colistière : «Dans les campagnes, il y a des coups bas. Comme on a pu en voir ces derniers jours. Mais tout ça est dérisoire.» A la fin de la réunion, interrogée à ce sujet, elle répond, agacée : «C'était une réunion avec les jeunes populaires dans un contexte détendu. Je devais arriver à la fin de la réunion. J'avais les questions à l'avance. C'était une parodie du jeu Qui veut g