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Libération

En attendant 2012, le coup d’éclat permanent

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Le député des Pyrénées-Atlantiques dénonce les «abus de pouvoir» du Président dans un livre à paraître jeudi.
Le président du Modem, François Bayrou, estime que le Parti socialiste arrive à la fin d'un cycle avec la crise qu'il traverse sur l'élection de son premier secrétaire. "Il y a là les germes en tous cas de quelque chose de très grave et de très lourd pour un parti qui au fond, au bout de presque 40 années d'existence, est en bout de cycle", a-t-il dit dans l'émission Dimanche soir sur France Inter et I-Télé. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau (REUTERS/Charles Platiau)
publié le 27 avril 2009 à 6h51

François Bayrou le revendique haut et fort. Son livre Abus de pouvoir, qui paraît jeudi chez Plon, se veut un «ouvrage de combat». Sa cible, Nicolas Sarkozy et le modèle qu'il tente d'imposer à la France, celui d'une «société des inégalités croissantes» , «totalement contraire aux principes républicains». Un ouvrage présent en librairie à un peu plus d'un mois des européennes - où le président du Modem espère bien fortement concurrencer un PS, selon lui, encore en convalescence - et à trois ans de la présidentielle de 2012.

Le 7 juin, «une des questions qui sera posée aux électeurs, c'est : "que voulez-vous dire au pouvoir en place ?"» pronostique François Bayrou. Le leader centriste jette ainsi les bases doctrinales de son opposition au chef de l'Etat et de ses amis. Comme l'avait fait avant lui François Mitterrand face à de Gaulle dans le Coup d'Etat permanent, en 1964. François Bayrou se défend d'un tel parallèle. Même si, sans l'avouer, il s'en trouve flatté. Le Béarnais ambitionne avant tout de dévoiler le plan mis en œuvre par le président de la République et de se livrer à une critique de fond.

«Mainmise».Pour lui, Nicolas Sarkozy abuse de sa position pour mettre en place un réseau qui additionne les pouvoirs politique, économique et médiatique dans «une logique de mainmise». Le futur candidat à la présidentielle ne pense pas que le locataire de l'Elysée «fait n'importe quoi», mais que son action obéi