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Le PS incommodé par le cas Bayrou

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Alliance. Les ténors socialistes réagissent aux résultats du sondage paru hier dans «Libé».
Francois Bayrou (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 28 avril 2009 à 6h52
(mis à jour le 28 avril 2009 à 6h52)

Les socialistes n'en ont décidément pas fini avec François Bayrou. Alors que selon notre sondage (1) Viavoice (Libération d'hier), jusqu'à 65 % des sympathisants (et 56 % des électeurs de gauche) affirment souhaiter que PS et Modem gouvernent ensemble, la question du rapport aux centristes taraude encore le parti.

Certains avancent toujours que le PS pourrait y perdre son âme : «Le pays, comme la gauche, est dans un tel état de délabrement idéologique que même une alliance avec le diable peut apparaître comme la solution», estime Razzye Hammadi, représentant de l'aile gauche du parti. Dans le sillage de Ségolène Royal, et de ses multiples appels du pied d'entre-deux tours (présidentielle, législatives, municipales) au leader du Modem, on voit dans ce résultat une confirmation : «Il n'y a pas d'autre solution que la coalition arc-en-ciel, assure Patrick Mennucci. La gauche seule est minoritaire en France, entre 36 % et 38 %. Et les sympathisants, qui désespéraient de ceux qui nous ont expliqué pour des raisons d'appareil qu'il ne fallait pas d'accord, le savent bien : il n'y a pas d'autre solution pour en finir avec Sarkozy.»

Théorie. Beaucoup, dans l'actuelle direction, opposent à cette théorie une interrogation. Non sur les capacités d'opposition de Bayrou, mais sur son exacte position. Guillaume Bachelay, secrétaire national du PS : «Ce qui manque dans le sondage de Libé, c'est la question : "Pour mener quelle