Réponse de la bergère socialiste au berger UMP. Au lendemain du meeting de lancement de la campagne européenne du parti présidentiel, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), Martine Aubry a fait remarquer mercredi matin que le Premier ministre n'avait «pas dit un mot sur l'Europe qu'il veut construire».
François Fillon, «paradoxalement, n'a fait que défendre le discours de Nicolas Sarkozy, tout en nous contestant d'en apporter quelque critique et n'a pas dit un mot sur l'Europe qu'il veut construire», a déclaré la première secrétaire du PS sur France-Inter. «Nous, au contraire, nous étions avec les 27 dirigeants socialistes et sociaux-démocrates européens à Toulouse et nous avons présenté notre manifeste», a-t-elle fait valoir, faisant référence au coup d'envoi, vendredi, de la campagne des socialistes européens.
Aubry répliquait à l'attaque du chef du gouvernement qui n'a pas mâché ses mots mardi soir sur son adversaire socialiste. «La difficulté pour les socialistes français, c'est qu'ils sont les seuls à vouloir de cette Europe socialiste», a critiqué Fillon.
A propos de la responsable PS, il a estimé que son unique mot d'ordre lors de ces européennes était de «sanctionner» le gouvernement. «J'invite les Français à ignorer ce flot de critiques qui masque en réalité le vide sidéral des propositions du PS