Nicolas Sarkozy a refusé jeudi de commenter les critiques que lui adresse François Bayrou dans son pamphlet intitulé Abus de pouvoir, assurant préférer «l'excès de critiques à un système où il n'y en aurait pas».
Dans cet ouvrage au vitriol sorti ce jeudi en librairie, François Bayrou se pose en premier opposant à Nicolas Sarkozy en dénonçant violemment sa politique à la veille du deuxième anniversaire de son élection à l’Elysée, le 6 mai 2007.
«Je n'ai pas à commenter ça, on est en démocratie, chacun dit ce qu'il croit devoir dire et les Français choisiront», a répondu Sarkozy, tentant de se hisser au-dessus de la mêlée. «Si on ne veut pas de critiques, il ne faut pas être président de la République», a-t-il ajouté.
«Abus de délire»
La majorité s'est chargée, de son côté, de riposter au pamphlet du centriste. Parmi les plus zélés, ses ex-camarades du Nouveau centre. «Ce qui nous avait été annoncé comme devant être un nouveau "Coup d'Etat permanent", ne se réduit même pas à un coup d'éclat ! N'est pas François Mitterrand qui veut», attaque Maurice Leroy, porte-parole du parti qui s'est rallié à Sarkozy au lendemain de la présidentielle, évoquant une «imposture politique».
Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a, lui, voulu détourner le titre de l'ouvrage. «Son bouquin s'appelle "Abus de pouvoir", moi je trouve que c'est l'abus de délire», a rétorqué Wauquiez sur BFM TV.
Déno