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Libération

Paillé «démasque» Bayrou en librairie

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Le porte-parole adjoint de l'UMP publie un livre visant à «démasquer» le leader du Modem dont il a été proche... le jour même de la parution d'«Abus de pouvoir», signé François Bayrou.
French opposition party "new Union pour la Democratie Francaise" (UDF) President Francois Bayrou (2nd R) talks with communication delegate Dominique Paille (R) while party leaders Philippe Douste-Blazy (L), Francois Leotard (2nd L) and orginisation delegate Marielle de Sarnez listen before their party's political committee ahead of European elections, April 20. PW/ (REUTERS)
par LAURE EQUY
publié le 30 avril 2009 à 14h51
(mis à jour le 30 avril 2009 à 14h53)

Mon premier promet de truster les rayons politiques des librairies. Mon second sert essentiellement à débiner mon premier. François Bayrou publie aujourd'hui son réquisitoire contre le président de la République, intitulé Abus de pouvoir (1). «Concernant sa personne, ce serait plutôt imbu de pouvoir», lâche, pas peu fier de son bon mot, Dominique Paillé, auteur d'un livre au titre évocateur, Les habits neufs des faux centristes: arnaque ou imposture? (2)... qui sort aussi aujourd'hui en librairie.

Drôle de hasard? «Ah ça oui, drôle de hasard de calendrier!» réplique du tact au tac l'actuel porte-parole adjoint de l'UMP. De là à y voir un ouvrage téléguidé par l'Elysée pour contrer le président du Modem... Bien sûr, Paillé s'en défend et parle d'un «ouvrage totalement spontané» et dit «livrer son analyse de l'évolution du centrisme à travers [son] parcours politique».

Mais à travers le portait peu flatteur qu'il brosse du Béarnais («mystique, «dilettante», «monomaniaque de la présidentielle», «isolé»), Paillé entend bien démontrer «qui est vraiment Bayrou».

Pour «démonter les stratégies» de ce dernier, Paillé s'estime bien placé, qui l'a longtemps cotoyé. Celui qui fut son directeur de campagne aux européennes de 1999, partagait alors les vues de Bayrou: «Prendre la tête de l'UDF et la transformer en union de la droite et du centre.» Mais Bayrou a, selon Paillé, «trouvé sur s