On gâte tout le monde et on ne fâche personne. Hier, en inaugurant l’exposition du Grand Paris à la Cité de l’architecture et du patrimoine, Nicolas Sarkozy a adopté la position du père Noël. Son discours a été un catalogue de cadeaux. Et son ton, l’amabilité même. Rien à voir avec la menace d’une communauté urbaine obligatoire qu’il brandissait en père Fouettard en juin 2007.
Pendant les mois qui ont suivi, le Président a été aux abonnés absents. Ne fournissant aucune réponse financière aux projets de transports collectifs de la région Ile-de-France. Et faisant traîner nombre de participations de l’Etat à divers budgets des collectivités. Son secrétaire d’Etat à la Région Capitale, Christian Blanc, adoptait la même attitude. Résultat, en face, les élus, de gauche en particulier mais pas seulement, étaient sur les nerfs. Fin 2008, quand le rapport Balladur commandé par le chef de l’Etat a préconisé la fusion-disparition des quatre départements centraux, l’exaspération a atteint son comble.
Déjantées. Et voilà qu'hier, tout s'arrange. La hotte du Président déborde de présents pour les élus locaux. Un méga réseau de transports à 35 milliards d'euros, de nouvelles gares TGV à l'ouest, une liaison grande vitesse vers Le Havre. Et la construction de 70 000 logements par an (on en fait 40 000 au maximum aujourd'hui).
Cadeaux aussi pour les équipes d'architectes qui ont planché lors de la consultation du Grand Paris exposée à la Cité. «Ce qui me frappe, a dit