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Le FN peine à mobiliser

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Avec environ 1.200 personnes selon la police, le Front national n’a pas retrouvé l’affluence des grands jours pour son traditionnel défilé du 1er mai.
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publié le 1er mai 2009 à 15h50
(mis à jour le 1er mai 2009 à 15h53)

Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a déclaré vendredi à Paris que la France n'était «plus que l'ombre d'elle-même», sous l'effet conjugué du libéralisme et de l'immigration, dans un discours prononcé au terme d'un défilé du 1er mai cette année encore très clairsemé.

«La France n'est plus la France», a lancé M. Le Pen qui s'est exprimé pendant près d'une heure sous le soleil de la place des Pyramides au pied de la statue de Jeanne d'Arc, héroïne nationale que le FN célèbre chaque année à cette date.

Avec selon la police environ 1.200 personnes (5.000 selon les organisateurs), autant qu’en 2008, le FN n’a pas retrouvé l’affluence des grands jours, comme dans les années 1990, quand son chef prenait encore la parole place de l’Opéra, devant plus de dix mille partisans chauffés à blanc.

Dans un discours placé sous le signe des élections européennes du 7 juin, cruciales pour son parti, affaibli par les précédents scrutins, M. Le Pen a dénoncé une Europe «pavillon de complaisance» d'une marchandisation «planétaire», un système qui a soumis les nations aux «prédateurs».

«Déjà appauvris par l'extraordinaire flambée des prix occasionnée par la mise en place de l'euro en 2001, les Français, anxieux, angoissés anticipent un avenir sombre, sans emplois, sans ressource, sans retraites», a-t-il dit.

«On ne dépense plus, ou le moins possible. On achète la nourriture chez des +discounters+ alimentaires, les vêtements sur des