A chaque parti son «point fixe». Une foule compacte, hérissée de ballons pour le PS, devant le Jardin du Luxembourg. A Port Royal, un grand stand du Front de gauche où se mêlent les étiquettes PCF et Parti de gauche. Puis la camionnette et les drapeaux rouges de LO et, plus loin, ceux du NPA. Postés là, responsables politiques et militants attendent le passage du défilé pour rejoindre, chacun leur tour, la queue du cortège.
La gauche, dont 14 organisations avaient appelé à un 1er mai «historique», a répondu présente, ce vendredi à Paris. Avec un double souci: ne pas voler la vedette aux organisations syndicales et préparer l'après, européennes pour les uns, grève générale espèrent les autres.
«Les socialistes sont là, à leur place»
Rue Soufflot, les socialistes bichent. Sept ans qu'ils n'ont pas défilé, groupés, à Paris un 1er mai (depuis 2002 pour barrer la route à Jean-Marie Le Pen au second tour). Les militants sont nombreux. «On s'était fixés 3.000, ça va être pulvérisé, se réjouit Jean-Christophe Cambadélis. On en pronostique 5.000.» Les jeunes socialistes entament l'Internationale. Un responsable s'agace: «Une fois OK, mais pas en boucle, hein. Dites-leur de mettre des trucs plus modernes».
Sur le trottoir, Benoît Hamon dédicace un tee-shirt. La foule lui donne du baume au cœur: «On reste la locomotive de la gauche. On montre qu'on peut mobiliser, qu'il va falloir compter sur les socialistes dans la rue.» Sans se contenter