Le rendez-vous avait été fixé rue Soufflot. Celle-là même qu'en mai 1981, François Mitterrand avait arpentée pour monter au Panthéon. Mais avant de songer à emprunter à nouveau les allées du pouvoir, il s'agissait d'abord, pour les socialistes, d'emboîter le pas aux syndicats. Pour la première fois depuis le 1er mai 2002, où ils avaient alors fait front contre Jean-Marie Le Pen, présent au second tour de la présidentielle.
«Toujours là». Vendredi, c'est bien sur le terrain social que les dirigeants du PS tentaient tous d'accréditer l'idée d'un retour en force. Et en chœur. «L'important, c'est que les socialistes soient à l'endroit qu'ils n'auraient jamais dû quitter, aux côtés des Français qui souffrent», expliquait Martine Aubry. «Le 1er Mai, je suis toujours là, tenait à rappeler Bertrand Delanoë. Je n'en ai pas raté un depuis 2001.» Quant à Ségolène Royal, prévue sur la photo parisienne, elle a finalement préféré défiler à Niort, aux côtés des salariés d'Heuliez. Sans commentaires. «On ne peut reprocher à des élus locaux, qui font face à des vagues sans précédent de licenciements, d'être aux côtés des salariés de leur région», évacuait Benoît Hamon, porte-parole du PS.
«Risettes». Car l'essentiel, vendredi, était ailleurs : dans le retour en nombre des socialistes sur le pavé. «Après un Zénith en demi-teinte, il était nécessaire de faire une démonstration de force», se félicitait Bruno Julliard, secrétai