Souvent Sarkozy varie, bien fol qui s'y fie. Les gens bien en cour à l'Elysée sourcillent à l'évocation des intentions du chef de l'Etat de se représenter en 2012. Depuis deux ans, Nicolas Sarkozy leur a dit tout et son contraire. Grisé par son «projet phare» du Grand Paris, il va, par exemple, lâcher, le 13 mars, ce scoop : «J'espère que vous m'aiderez à être réélu parce qu'il faut du temps pour faire tout ça» (Libération du 16 mars). Mais, quelques jours plus tôt, il avait servi à d'autres son couplet romantique sur son envie de «profiter de la vie» avec sa femme Carla. Et donc de ne pas forcément repartir pour un tour de piste. Une variante moins glamour l'amène parfois à parler de son désir de «faire de l'argent dans le privé». Si l'on s'en tient à sa version proférée dans Face à la crise, sa dernière grande émission télévisée en février, «on fait un deuxième mandat parce qu'on a la force de porter un nouveau rêve et que les gens nous font confiance». L'air pénétré, il avait alors déclaré que - «Oh que oui» - le doute l'habite quant à l'opportunité de se représenter en 2012.
Derrière ces coquetteries dont raffolaient aussi ses prédécesseurs, tout laisse à penser qu’il prépare une nouvelle candidature. D’abord parce qu’il l’a dit à plusieurs de ses ministres comme au secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand. Placé à la tête du parti par Sarkozy, il a reçu pour mission unique de maintenir l’UMP à la botte du chef d