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Libération

Christian Blanc sait trouver 35 milliards pour le Grand Paris

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publié le 6 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 mai 2009 à 6h51)

Telle est la somme qu'il lui faut dégotter pour financer le plan de transports du Grand Paris présenté mercredi par Nicolas Sarkozy. Le grand métro automatique, «nous avons trouvé l'ingénierie financière qui permettra de le financer sur cinquante ans», a affirmé hier le secrétaire d'Etat à la Région capitale. C'était lors d'une conférence de presse devant la presse étrangère, la première depuis le discours présidentiel et, à vrai dire, la deuxième en un an de ministère. Les révélations, toutefois, se sont arrêtées là. Christian Blanc parlait de «pôles», de «potentiels», d'«art de vivre» et du rôle de Paris dans les «villes-monde» - vexant au passage une journaliste allemande qui a relevé l'absence de Berlin dans sa liste - quand survint une question moins générale sur le financement de ces infrastructures géantes. «Ah, il n'est pas de bon goût dans notre pays de rêver…» s'est désolé le secrétaire d'Etat. Et de citer Bienvenüe, qui avait réalisé, entre 1902 et 1904, «42 kilomètres de métro au pic et à la pioche. Je ne sais pas si vous voyez la part de rêve qu'il fallait pour faire un métro au pic et à la pioche !» a-t-il tonné. Homme de son temps, Christian Blanc aura «dix tunneliers en action ensemble» dès 2012, espère- t-il. Et les 35 milliards ? Le secrétaire d'Etat n'a évoqué que la «valorisation du foncier». Les familiers du dossier Grand Paris citent l'hypothèse d'un grand emprunt. «Sur