Renouer le dialogue. Les socialistes ont bien accusé réception de la lettre ouverte à Martine Aubry signée par Juliette Gréco, Maxime Le Forestier, Pierre Arditi et Michel Piccoli, où ceux-ci leur reprochent, au chapitre de la loi Hadopi, de se faire «les avocats du capitalisme débridé contre les droits des artistes à l'heure du numérique», et d'envoyer ainsi aux artistes «un message de rupture».
L'entourage de la première secrétaire assure avoir «immédiatement» contacté les signataires pour leur proposer un rendez-vous. Lequel, pour des raisons d'agenda, n'a pu se tenir hier. Martine Aubry devait les appeler personnellement et rapidement, annoncent ses proches. «Parlons-en», insistait hier Benoît Hamon, porte-parole du PS. «On veut vraiment avoir cette discussion pour qu'il n'y ait pas d'incompréhension, confirmait Jean-Marc Germain, directeur de cabinet d'Aubry. On veut leur expliquer que la loi Hadopi n'est pas bonne, mais que cette position n'est pas prise contre eux.»
Reste qu'une telle missive, appelant le PS à «redevenir de gauche», se révèle du plus mauvais effet politique. Un élu socialiste en convient : «C'est embêtant. Albanel [ministre de la Culture, ndlr] et la droite utilisent cette lettre comme un bouclier, alors qu'on avait réussi à leur imposer un camouflet à l'Assemblée.» D'autant que, épine supplémentaire dans le pied du PS, Jack Lang, qui a annoncé qu'il votera pour la loi Hadopi, déplo