Finalement, non : Luc Ferry ne sera pas propulsé au Parlement européen par Nicolas Sarkozy. La décision a été prise, hier à l’Elysée, lors d’une ultime séance d’arbitrage sur la composition des listes de candidats de la majorité aux élections européennes du 7 juin. Le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, le président de la commission nationale d’investitures, Jean-Claude Gaudin, le coordinateur de la campagne, Michel Barnier, participaient à cette réunion.
Evoquée l’an dernier, puis très vite oubliée, l’hypothèse d’une candidature Ferry a ressurgi ces dernières semaines. L’ex-ministre de l’Education nationale de Jean-Pierre Raffarin est un intime de Carla Bruni, la marraine d’une de ses filles. L’Elysée a sérieusement envisagé de lui réserver la deuxième place dans la région Sud-Est. Le chef de l’Etat a même tenté, en vain, de convaincre le leader du Nouveau Centre, Hervé Morin, de prendre sur son quota de places éligibles ce candidat sans parti.
Cette éventualité a provoqué la consternation jusqu'au sommet de l'UMP. Où l'on n'a pas oublié en quels termes Luc Ferry a publiquement démoli, l'an dernier, les réformes de Xavier Darcos. En imposant le parachutage d'un homme jamais élu, Nicolas Sarkozy ne contredisait-il pas les beaux discours sur la rénovation de l'UMP et sur la «rupture» avec le temps des arrangements dans les arrière-cuisines, au mépris des militants ? «Les parachutages, on a l'habitude. En 2004, Chirac nous avait collé Ari Vatanen [pilote d