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Libération
TRIBUNE

François Bayrou et l’abus de faiblesse

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par Olivier Dartigolles, dirigeant national du PCF, élu de la majorité au conseil municipal de Pau.
publié le 7 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 mai 2009 à 6h51)

Alors que le 7 juin peut permettre aux colères sociales d’exprimer dans les urnes la force du rejet des politiques libérales en France et en Europe, rien n’est plus urgent, à grand renfort de sondages, que de refaire l’élection présidentielle de 2007. Ahurissant. Une nouvelle période vient de s’ouvrir. La gravité et l’ampleur de la crise exigeraient un débat approfondi sur l’analyse du réel, et les réponses à y apporter, et on nous propose de refaire le match.

Pour celles et ceux qui veulent «faire bouillir les marmites de l'avenir», le message est clair : «Résignez-vous, regardez, Sarkozy devant et Bayrou presque second.»

Abus de pouvoir, le livre de François Bayrou (1), presque vide sur le plan des propositions, exploite, non sans habileté, tout ce qui nourrit le rejet du pouvoir en place. Le chef du Modem prépare une relève à droite en exploitant l'exaspération contre le sarkozysme, ses actes et ses méthodes. Contrairement à ce qu'il avait fait lors des élections municipales à Pau où il fut très agressif à l'égard de la liste de rassemblement de la gauche en faisant tomber le masque sur sa vraie nature, Bayrou veut donner l'image d'un homme d'ouverture. Avec une seule idée en tête : l'élection présidentielle de 2012.

Après les grandes journées de mobilisation sociale, et alors que les revendications portées par les cortèges du 1er mai constituent en elles-mêmes une puissante invitation à traiter des questions politiques au cœur des enjeux de la s