Le projet de découpage électoral, loin de faire consensus. Chargé de la piloter, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Alain Marleix, a annoncé jeudi, que la mise à jour de la carte des circonscriptions se solderait, en l’état actuel, par la perte de cinq circonscriptions pour l’opposition et six pour la majorité, sans tenir compte des onze sièges créés pour les Français de l’étranger.

L’opposition aurait davantage de circonscriptions supprimées que la majorité mais tirerait profit de la création de nouveaux sièges, a justifié Marleix.

Sur la base des projections à partir des seconds tours des élections présidentielle et législatives de 2007, le redécoupage, présenté la semaine dernière à la commission de contrôle présidée par Yves Guéna, créerait 22 nouveaux sièges: 13 pour l’opposition et 9 pour la majorité, selon Marleix.

Parmi les 33 circonscriptions qui disparaîtraient, 18 sont à gauche, et 15 à droite, a détaillé le secrétaire d'Etat. Concernant les députés des Français de l'étranger, il serait impossible, pour l'heure, de connaître leur tendance, «par manque de référence sérieuse».

Spécialiste des élections au PS, le député Bruno Le Roux a, de son côté, qualifié ces chiffres d'«arnaque totale». D'après ses calculs, «25 circonscriptions de gauche seront supprimées, contre 8 de droite». Parmi les créations - y compris celles des Français de l'étranger - la gauche en gagnerait 10 et la droite 19, réplique Le Roux.

Il a indiqué ignorer à qui profitero