Il était une fois… «dans un tout petit village du Mexique, le plus grand centre d'élevage de porcs industriels. Il y avait un manque total d'hygiène. Des porcs sont morts, laissés à l'abandon. C'est ainsi que le virus a muté, entre grippe porcine, aviaire et humaine. C'est comme ça que ça s'est amplifié», racontent nos panélistes. C'est pourtant moins le récit de l'origine de la grippe A qui suscite leurs commentaires, que celui de la réaction des hommes qui a suivi. «L'OMS a réagi de manière forte. On ne peut pas leur reprocher d'avoir "surréagi", estime un panéliste, mieux vaut ça que l'inverse.»
En France, avec le recul, on juge la réaction des autorités appropriée : «Le directeur général de la santé a dit que notre pays était bien préparé. Ça m'a rassuré.» Les médias, en revanche, sont critiqués : «Aux infos, il y avait des caméras thermiques dans un aéroport pour repérer les gens qui ont la fièvre. J'ai trouvé ça extrême. C'est pas bon de relayer l'info comme ça. La moindre personne qui tousse, tout de suite, ça crée la panique !»«C'est vrai, renchérit une jeune femme, les médias en ont fait beaucoup, comme s'ils faisaient exprès de nous faire peur. Cette histoire de virus est montée en flèche en quelques jours, puis elle est redescendue aussi rapidement. Aujourd'hui, on n'en parle plus !»
Les drames du moment s'appréhendent à travers le souvenir d'événements analogues. Dans la mémoire collective de l'actualit