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Libération

Julien Dray dénonce un «lynchage»

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Julien Dray, French Socialist party member, arrives for the second day of the French Socialist Party National Congress in Reims November 15, 2008. Socialist party delegates and congressmen are attending a three-day congress to forge a new direction for the party. REUTERS/Pascal Rossignol (FRANCE) (Pascal Rossignol / Reuters)
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publié le 10 mai 2009 à 11h27
(mis à jour le 10 mai 2009 à 11h30)

Le député PS Julien Dray, visé par une enquête préliminaire sur des mouvements de fonds suspects sur ses comptes, dénonce "un lynchage" et dit ne pas savoir quand il sera entendu par la justice, malgré ses demandes répétées, dans un entretien au Parisien dimanche.

Rompant un silence médiatique observé depuis cinq mois, l'élu de l'Essonne "n'accuse personne" et "reste prudent" mais il a "de fortes présomptions, des indices sérieux, des traces laissées ça et là" sur une "manipulation", une "volonté de se venger ou d'éliminer".

"Après cinq mois, je n'ai toujours pas été entendu et je ne sais pas quand je le serai. Comme nous sommes en enquête préliminaire, je ne dispose d'aucun accès au dossier, donc d'aucun élément tangible étayant les accusations. Indirectement, en prenant connaissance des confidences savamment distillées, des documents confidentiels jetés en pâture, je commence à reconstituer un puzzle", déclare-t-il.

"Depuis le 26 janvier, j'ai dit que j'étais prêt à me justifier devant la justice de mon pays et, depuis maintenant près de cinq mois, j'attends. Mes explications semblent ne pas intéresser les enquêteurs. Je me demande toujours pourquoi", poursuit-il.

Julien Dray est visé, avec plusieurs de ses proches, par une enquête préliminaire du parquet de Paris pour "abus de confiance" concernant des mouvements de fonds suspects à partir de comptes des Parrains de SOS-Racisme et de l'organisation lycéenne Fidl, relevés en septembre 2008 par Tracfin, la cellule anti-blanchim