Après quelques échanges musclés ces dernières semaines, le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a répondu mardi à son homologue socialiste Jean-Marc Ayrault qu'il était prêt à «discuter» avec lui de la réforme du règlement de l'Assemblée nationale. Manière implicite de reconnaître qu'il était prêt à lâcher du lest alors que les députés vont entamer l'examen ce texte, avec en jeu la très délicate question du temps d'expression des groupes.

«Je suis tout à fait pragmatique et totalement ouvert à rencontrer Jean-Marc Ayrault», a assuré Copé, en rappelant tout de même qu'il l'avait déjà «rencontré pour la révision constitutionnelle» au printemps 2008 «et que, pour le coup, ça n'avait pas tellement abouti». Une entrevue qui «peut avoir lieu soit aujourd'hui, soit demain».

«Au moins, on pourra constater les points sur lesquels nous sommes en accord, les points sur lesquels nous sommes en désaccord et les points sur lesquels on peut faire bouger les lignes», a-t-il positivé. Copé répondait à une proposition d'Ayrault, qui suggérait une «paix des braves» alors que les débats sont très tendus au Palais Bourbon, entre la gauche et la droite, depuis le rejet momentané, le 9 avril, du texte Hadopi.

«Je propose la paix des braves. On verra ce que la majorité proposera», avait déclaré auparavant Ayrault, résu