L’art de la photo de famille bien cadrée, au PS, est décidément une tradition qui se perd. L’organisation de la cérémonie des retrouvailles publiques entre Ségolène Royal et Martine Aubry se révèle toujours, six mois après le congrès socialiste, d’une considérable complexité.

Niort. Il y avait déjà eu l'épisode du défilé parisien du 1^er Mai, auquel devait prendre part la présidente de la région Poitou-Charentes. Mais celle-ci s'était finalement décommandée, préférant défiler à Niort aux côtés des salariés d'Heuliez. C'est désormais au tour du meeting de Nantes, qui devait réunir les deux femmes le 27 mai, de faire l'objet de toutes les interrogations. La venue de l'ex-candidate à l'Elysée avait été annoncée par le parti. Mais sa présence sur la scène n'est plus aujourd'hui une certitude absolue. «On ne sait pas si elle sera là, concède un dirigeant. Elle a été invitée, comme tous les poids lourds de la grande région Ouest. A elle de décider si elle veut venir soutenir ses camarades…» Réponse d'un proche de Royal : «Elle n'a pas encore complètement décidé. Elle n'a pas envie d'être instrumentalisée en retour.»

La question a d'ailleurs été évoquée mardi dernier, lors d'une réunion de ses fidèles. Avec un constat, que résume un parlementaire de ses amis : «Il ne faudrait pas que Ségolène apporte tout son potentiel politique à la réussite de cette campagne sans que des choses soient précisées en termes de reconnai