Alors qu'à moins d'un mois des élections européennes, la campagne peine toujours à décoller, le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement a dénigré jeudi un scrutin en «trompe l'oeil» et un Parlement européen «fantôme» et appelé à voter «blanc ou nul» le 7 juin.
«Dans cette enceinte où 770 soi-disant députés inconnus de leurs électeurs peuvent s'exprimer trois minutes chacun, en usant de l'une des 22 langues officielles reconnues, aucune volonté générale ne peut bien évidemment s'exprimer», accuse le sénateur du Territoire de Belfort.
Le MRC, qui ne présente pas de listes aux européennes, «appelle au vote blanc ou nul (plutôt qu'à) l'abstention: le peuple français, en effet, ne doit pas laisser bafouer la volonté qu'il a démocratiquement exprimée le 29 mai 2005», lors du «non» au référendum sur le Traité constitutionnel européen.
Nicolas Sarkozy «a parlé de politique de change volontariste, de protection communautaire et de politique industrielle commune, mais il sait très bien que le texte du traité de Lisbonne qu'il a fait adopter, l'en empêchera», poursuit Chevènement qui juge que la «même schizophrénie [...] frappe le Parti socialiste qui a approuvé aussi le traité de Lisbonne».
Et le Front de gauche, avec lequel la formation chevènementiste a été un temps en discussion en vue des européennes, ne trouve guère plus grâce à ses yeux. Ni cette alliance du Parti d