La possibilité d'un bide ? À moins de quatre semaines du scrutin, le PS, s'il se dépense sans compter, ne perce toujours pas dans les sondages. «Toutes les conditions sont pourtant réunies, rappelle un vieux routier de l'appareil. On est rentrés tôt dans la campagne, on a nos listes depuis longtemps et on est arrivés à mettre le parti dans un semblant d'unité.» Reste que les bénéfices électoraux s'annoncent pour l'heure maigrelets. Revue de détail des écueils qui attendent le navire solférinien.
L’avance de l’UMP
Les sondages ? «Manipulation, intoxication, s'insurge Jean-Christophe Cambadélis, directeur de campagne. On se fout de nous. Je n'y crois pas une seule seconde.» C'est que, jour après jour, les études d'opinion semblent accréditer le maintien du parti sarkozyste. Même si le PS veut croire à un «effondrement de la droite. Le total gauche hors Modem est entre 46 et 50 %, explique Arnaud Montebourg. C'est donc que le socle de Sarkozy se rétrécit». Jusqu'ici essentiellement fondée sur le «vote sanction», la rhétorique de l'état-major solférinien, qui appelait les électeurs à placer le PS devant l'UMP, vacille quelque peu. «Le PS ne peut pas être devant l'UMP car il y a plus de dispersion à gauche qu'à droite, convient Montebourg. La vraie question est celle de l'écart entre les deux.» Et celui-ci n'est pas négligeable. Cambadélis a fixé l'objectif : entre 20 et 22 %. Conforme