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Libération
Interview

«Martine Aubry doit accentuer sa présence»

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François Rebsamen, sénateur proche de Ségolène Royal :
publié le 14 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mai 2009 à 6h51)

Sénateur-maire de Dijon, proche de Ségolène Royal, François Rebsamen prône un «second souffle» pour la campagne socialiste.

Comment jugez-vous la campagne européenne du PS ?

Pour le moment, on a l’impression que la parole socialiste ne porte pas, sans doute parce que l’UMP s’efforce d’éviter la confrontation et table sur une abstention massive qui lui profiterait. Il est temps que notre campagne prenne un second souffle.

Comment relancer la machine ?

Les meetings ne suffisent pas. Il faut une campagne de terrain, de porte à porte, de distribution de tracts sur les marchés avec le déploiement d’un matériel de campagne efficace. Une campagne qui s’appuie davantage sur nos militants pour convaincre, faire connaître nos propositions et mobiliser les électeurs.

L’argument du vote sanction peut-il porter ?

Je doute qu’une majorité de Français aille voter uniquement pour sanctionner la politique de Nicolas Sarkozy. Pour motiver notre électorat profondément européen, qui veut une Europe de croissance durable, social-démocrate, nous devons d’abord mettre en avant nos objectifs et les propositions communes aux 27 Partis socialistes européens.

Quid de François Bayrou ?

Il a choisi l’antisarkozysme. C’est insuffisant, surtout dans cette période de crise profonde du capitalisme libéral. Il ne suffit pas de s’opposer, il faut proposer pour répondre aux attentes des Français.

L’objectif du PS, entre 20 et 22 %, vous semble-t-il à la hauteur ?

Le grand parti de l’alternance et de la gauche ne peut se contenter aujourd’hui d’une ambition modeste. Il doit se donner comme objectif d’être le premier parti de France, devant l’UMP. Si l’UMP arrive en tête au soir du 7 juin, Nicolas Sarkozy va présenter ce s