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Primaires ouvertes : un piège nécessaire

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publié le 14 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mai 2009 à 6h51)

Le Parti socialiste tente cette semaine d’accélérer le rythme et la visibilité de sa campagne pour les élections européennes. Il est grand temps, car le vote du 7 juin constituera le premier test électoral pour la nouvelle direction.

A cette occasion, tout le monde cherchera à mesurer si le PS est sorti ou non du bourbier malodorant qu'a été le congrès de Reims. Une fois de plus, l'éternelle question qui se pose à propos du Parti socialiste - est-il capable de se rénover ou non ? - surgira immanquablement, de façon irrésistible si le score est modeste (20 - 22 % des voix), de façon récurrente s'il est plus solide (22 - 25 % des suffrages). Le paradoxe est que l'interrogation n'a jamais cessé de s'exprimer sur ce sujet depuis le début de la Ve République, que le PS soit dans l'opposition ou au pouvoir, qu'il progresse dans les urnes ou qu'il faiblisse. Le malaise socialiste se perpétue parce que chaque phase pose autrement la question des alliances (à gauche ou avec les centristes ?), parce que sa nouvelle idéologie (l'économie sociale de marché régulée) n'est pas franchement assumée et parce que le mode de désignation du candidat à l'élection présidentielle surplombe les autres questions sans être jamais réglé lui-même de façon satisfaisante.

Martine Aubry ne manque ni d’autorité ni d’envergure mais il lui faudra résoudre ces trois problèmes, plus ou moins aisément selon que le score du 7 juin l’aura confortée ou affaiblie. En ce qui concerne les alliances, elle dev