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EDITORIAL

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publié le 14 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mai 2009 à 6h51)

Comment s’opposer ? Même si nous ne sommes qu’en début de campagne, même si les sondages peuvent encore s’inverser, les difficultés du PS posent une nouvelle fois cette épineuse question. La ligne de la critique frontale et du retour au classicisme de gauche adoptée lors du congrès de Reims, en tout cas, ne donne guère de résultats. Elle était pourtant compréhensible : comme souvent en Europe, les socialistes ont longtemps été perçus comme trop libéraux ; le verbe sarkozien couvre une politique qui répartit les sacrifices de manière injuste. Retour à gauche, donc.

Mais, dans ce registre, Besancenot ne peut pas être concurrencé. Et, sur l’autre bord, Bayrou vient occuper le terrain du centre gauche et des philippiques républicaines. Au PS même, quelles que soient les compétences et la solidité de Martine Aubry, Ségolène Royal continue de jouer mieux que quiconque la partition de l’imagination et de la virulence.

Quant à Nicolas Sarkozy, il a préempté dans cette campagne le discours de l’Europe volontaire et protectrice en principe dévolu à la gauche.

Un sondage est éclairant : en dépit de l’impopularité du Président, une majorité de Français continue de penser que l’opposition, si elle était au pouvoir, ne ferait pas mieux que lui.

Alors comment s’opposer ? Peut-être en répondant à deux questions simples : quelle est la stratégie socialiste de sortie de crise ? Comment la gauche imagine-t-elle la société de l’après-crise ? A cette condition, la critique du sarkozysme prendra plus