Questions sur une élection. Le quatrième meeting de campagne du PS, hier à Paris sous le chapiteau du Cirque d'hiver, ne manquait certes pas de numéros. Entre autres, ceux de Jean-Christophe Cambadélis, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon, Harlem Désir et Martine Aubry. La question du chiffre, pourtant, demeure. Celui qu'atteindra, au soir du 7 juin, le premier parti d'opposition. Alors que ce scrutin donne, traditionnellement, le mauvais rôle au parti présidentiel, les sondages concordent pour placer cette fois l'UMP en pole position, avec une avance certaine (environ 5 points) sur un PS donné entre 21 et 22 %. Et confirment la perspective d'une forte abstention. Au point que nombre de socialistes s'en émeuvent : «J'entends sans arrêt la direction expliquer que le parti travaille et que tout va mieux, grince un cadre du PS. Encore un peu et on va finir à 18 %.»
A moins de quatre semaines du vote, la campagne du PS, concurrencé sur son aile gauche par le NPA, les Verts et le Front de gauche et, sur le terrain de l'antisarkozysme, par François Bayrou, ne prend pas. C'est dans ce contexte que les socialistes associés ont rivalisé d'arguments pour démentir l'idée d'un retard à l'allumage électoral. «Le PS ne se laissera pas intimider par quelque manipulation que ce soit. Il est en bonne position pour réussir cette élection», a nié Cambadélis. «Puisqu'on nous prédit scepticisme, indifférence, découragement, je vous propose de relever le défi», a exh