L'Assemblée nationale joue au chat et à la souris. A ceci près que personne ne veut endosser le rôle du vilain matou. C'est que depuis mardi, les députés débattent d'un sujet épineux qui touche au cœur de leur métier de législateur : le futur règlement maison, qui déterminera à l'avenir les marges de manœuvre de la majorité et de l'opposition. Une discussion très mal engagée. Partant du principe que «la majorité c'est moi», le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, a consciencieusement détricoté le projet élaboré par le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, au terme de plusieurs mois de réunions transpartisanes, pour concocter un texte servant aux petits oignons les intérêts du camp sarkozyste.

Mécontent d'être ainsi désavoué, Accoyer a averti dès lundi les députés de droite du «danger» qu'il y avait à rompre l'équilibre de son projet, avant de réclamer mercredi l'appui de l'exécutif. Une réaction applaudie par la gauche et le Nouveau Centre. Peu soucieux d'apparaître comme le mistigri de la partie, Jean-François Copé a choisi de lâcher un peu de lest. Mercredi peu avant minuit, lors de la réunion des présidents de groupe convoqués à l'hôtel de Lassay, il s'est dit prêt à accéder à plusieurs requêtes de ses détracteurs. Au terme d'un amendement voté hier, un groupe d'opposition ou minoritaire aura une fois par semaine, durant la semaine mensuelle de contrôle, le choix du sujet de contrôle. «Ce qui relève du contrôle et de l'éval